CUENCA

HOLA TODOS,

Cuenca est une ville agreable, sans grands immeubles ou autres tours, mais a au contraire conserve son architecture coloniale plus ou moins renovee selon les endroits. Apres avoir flanes dans ses rues, nous sommes partis au marche de Gualaceo, petit village a 1h de route de Cuenca, afin d'y admirer ses splendides etalages de fruits et legumes en direct des montagnes environnantes ! Sympas d'autant que les vendeuses sont en habits traditionnels, comme souvent dans les campagnes. L'aprem, nous nous sommes rendus a Baños (non pas celui de la mise a jour precedente, c'est un autre...) afin de profiter de ses thermes mais devant les prix eleves (ici c'etait plutot oriente luxe) on s'est contente de marcher dans le village et d'admirer ses collines verdoyantes.

Le lendemain on s'est leve tot a 5h du mat afin de se rendre dans le parc naturel de Cajas et d'avoir de la marge pour la rando. Les lieux sont faciles a decrire : un grand plateau andin de 300 km2 entre 3000 et 4500m d'altitute parseme de plus de 235 lagunes !! Un grand ciel bleu nous accueille, sauf que le bus nous depose au milieu de nulle part sur la Panamericaine traversant le parc, heureusement qu'on avait chope une carte des randos a notre auberge ! Bref apres avoir un peu longe la route dans le froid matinal (bah oui a 4000m ca caille un peu quand meme...) nous trouvons notre sentier et la rando se passe sans encombre, hormis des sentiers bien glissants et techniques que l'on imagine mal sous la pluie et le brouillard !  Apres un pique-nique le long d'une lagune nous retouvons le goudron et un bus nous prend au passage afin de retourner a Cuenca.

Comment parler de Cuenca sans parler des chapeaux "Panama", veritable star de la region s'exportant dans le monde entier a des prix parfois exhorbitants....  Nous avons visite un musee en ville, plusieurs artisans et surtout l'atelier de fabrication d'Hormero Ortega, dont la reputation n'est plus a faire, certaines stars internationales s'etant meme deplacees directement ici. Pendant que Laurene se livre a une veritable seance d'essayage au sein de la boutique, la directrice en personne traverse les lieux et marque un arret devant moi, me demandant d'ou vient mon chapeau (pas l'habituel, un autre que j'ai achete ici les jours precedents)....lorsque je lui indique le prix (11 dollars) elle s'ecrie "Oh my god, it's very cheap !!!" , me prend mon chapeau sur la tete et s'en va traverser tout l'atelier afin de le montrer a ses collaborateurs.....j'ai du faire une tres bonne affaire, ca compensera les fois ou on se fait entuber !! lol
Bon en ce qui concerne l'origine et les differentes etapes de fabrication des chapeaux, notre ami Michael (famille reunionnaise pour ceux qui suivent) a tres bien resume la chose sur son blog et je me permets un petit copier/coller :

 

Malgré son nom, ce chapeau mondialement connu est bien fabriqué dans la région. La plante ("toquillas") qui sert à le tresser est récoltée dans l'Oriente ou sur la côte puis amenée jusqu'ici. Après plusieurs étapes de séchage et nettoyage, les fibres sont soigneusement divisées dans la longueur. Dans les villages alentours, des petites mains expertes tissent les chapeaux. A Sigsig où nous sommes allés, chaque femme se promène avec un lot de fibres qu'elle manipule avec une facilité déconcertante. Chaque samedi dans le même village se tient une feria où se vendent ces chapeaux "basiques". Pas encore terminés et de couleur paille, les chapeaux sont ensuite passés dans plusieurs bains d'eau oxygénée en alternance avec des phases de séchage au soleil. La couleur blanche, plus raffinée est ainsi obtenue. La presse va par la suite donner au couvre-chef sa forme définitive. Les moules en aluminium sont évidemment très nombreux pour satisfaire les goût de chacun: traditionnel (Borsalino), rond, cow-boy, ... le choix ne manque pas. Après environ 5 passages sous une presse de 400kg, le chapeau est formé, ne reste plus qu'à lui appliquer une colle blanche nécessaire pour le rigidifier. Un petit ruban et le tour est joué...
Bien sûr, il existe différentes qualités de Panama à des prix variant entre 40 à 800 dollars. Selon la petitesse et le serrage de la fibre le chapeau est plus ou moins "fino". Les plus "finos" peuvent se rouler et retrouveront immanquablement leur forme d'origine. Magique!!

Mais alors pourquoi on les appelle Panama???

L'employé de musée du dit chapeau m'a donné la clé de l'énigme.
Ce chapeau fabriqué en Equateur depuis la nuit des temps, était porté par les ouvriers qui creusèrent le Canal du Panama au début du XXème siècle. Le président Roosvelt lui donna une aura international en venant visiter les travaux avec sur ses quelques cheveux ce chapeau équatorien ...pardon Panama.


A preciser egalement qu'entre les differentes qualites de tressage (fino a tres tres finos) le temps de fabrication oscille entre 2 jours et 8 mois, ce qui explique aussi la difference de prix...
Sinon l'atelier ou nous etions fabrique egalement des sacs a main via la meme fibre, vendus 100 euros a Hermes qui les proposent environ 1000 euros apres avoir rajoute son logo, pas etonnant que l'indistrie du luxe se porte aussi bien ! Ceci dit la qualite est bien presente.....

Apres quelques emplettes, nous decidons de partir demain pour Vilcabamba afin de se poser un peu, le village etant repute pour son environnement zen........................

A tantot

PS : petite pub pour notre ami Vassili Gemini, compositeur/DJ en pleine progression qui commence a se produire a differents endroits, alors si vous aimez la musique electro-pop, n'hesitez pas a lui rendre visite sur sa page facebook :

http://www.facebook.com/vassiligemini